En “ukrainisant” tous ses noms et en purgeant son histoire de l’emprise russe, l’Ukraine a conquis, en trente ans, une véritable indépendance. Tout le contraire de la “Biélorussie” d’Alexandre Loukachenko, dont les opposants cherchent à réhabiliter l’identité bélarussienne et le passé européen. […]
En Ukraine, il faut désormais dire, par exemple, Volodymir et non Vladimir – l’équivalent en russe. Idem pour les noms de villes : Kharkiv, en ukrainien, et non Kharkov, en russe. Les petits Ukrainiens ont appris à l’école l’histoire de leur pays, et non une lecture russe (ou soviétique) de leur passé.
Au Belarus, ce travail historique n’a pas été effectué. Parce que le régime Loukachenko est en place depuis vingt-sept ans, et que l’opposition n’a pas toujours été aussi forte. […]