À la retraite après presque quarante ans de services, Gérard Araud met son expérience au service de sociétés étrangères aux profils loin d’être anodins, comme NSO, éditeur du logiciel espion Pegasus. Selon nos informations, le cas Araud fait l’objet « d’importantes vérifications » de la part de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique, et d’un signalement pour « intelligence avec une puissance étrangère » auprès de la procureure de Paris.
Un pur produit de la méritocratie républicaine. Passé par Polytechnique, Sciences Po et l’ENA, cet enfant de la classe moyenne a fait une brillante carrière de diplomate. Gérard Araud* a notamment dirigé les affaires stratégiques du ministère des Affaires étrangères, défendu les intérêts de la France comme ambassadeur en Israël (2003-2006) puis aux États-Unis (2014-2019) et représenté Paris auprès des Nations-unies à New York (2009-2014) où il a négocié et fait voter des résolutions cruciales, comme celles ouvrant la voie aux bombardements en Libye et permettant l’intervention militaire de 2011.