Inger Støjberg : Ancienne Ministre danoise de l'Immigration et de l'Intégration
La coopération entre le DF et Støjberg devient encore plus étroite : Maintenant, ils proposent conjointement une loi d’expulsion.
L’ancienne vice-présidente du parti libéral, Inger Støjberg, s’est alliée au parti populaire danois sur un projet de loi visant à garantir l’expulsion de milliers d’immigrants d’ici 2030.
Plus précisément, Støjberg et le DF proposent que 70 % des personnes qui sont venues au Danemark en tant que réfugiés ou membres de leur famille depuis 1983 soient expulsées si elles répondent à un ou plusieurs de ces critères :
- N’ont pas achevé certains programmes d’intégration
- Ne pas avoir réussi un test de langue danoise d’un certain niveau
- N’avoir pas eu d’emploi régulier pendant 7 des 10 dernières années
- Avoir bénéficié de prestations en espèces pendant plus de 12 mois consécutifs.
- À été condamné à une peine de prison de plus de trois mois
- Vous avez bénéficié de l’aide publique pendant plus de 8 des 10 dernières années.
Kristian Thulesen Dahl, président du Parti populaire danois, et Inger Støjberg estiment qu’environ 50.000 immigrants doivent être expulsés.
“C’est une réponse à toutes les personnes qui sont venues au Danemark et qui ne se sont pas comportées comme nous l’attendions. Tous ceux – autant dire les choses telles qu’elles sont – dont nous sommes malades et fatigués“, explique Støjberg au Jyllands-Posten.
On demande à Inger Støjberg pourquoi elle n’a pas présenté cette proposition lorsqu’elle était ministre de l’Immigration et de l’Intégration (jusqu’en juin 2019, ndlr) : “”Si je dois être tout à fait réaliste : je ne pense pas qu’il y ait eu un soutien pour cela. Mais les choses ont évolué depuis. Nous avons un gouvernement qui essaie parfois de mener une politique d’immigration relativement stricte. J’espère que cela contribuera à faire évoluer la politique danois”.
Inger Støjberg et Kristian Thulesen Dahl reconnaissent tous deux que le projet de loi entrera très probablement en conflit avec les conventions internationales auxquelles le Danemark est partie : “L’histoire nous a appris que l’on peut faire plus dans le cadre des conventions que ce que l’on commence habituellement par se faire dire. Le Folketing doit adopter ce que nous voulons avec 90 mandats. Ensuite, nous pouvons soit choisir de nous battre si quelqu’un pense que c’est contraire à la Convention – soit prendre des mesures“, déclare Kristian Thulesen Dahl au journal.
L’homme de confiance des chrétiens-démocrates, Jens Rohde, qualifie la proposition de Støjberg et du DF de “carrément perverse“.