Des agents de la police nationale ont arrêté 38 personnes dans le cadre d’une opération au cours de laquelle ils ont démantelé une organisation qui se consacrait à la régularisation d’immigrants au moyen de partenariats frauduleux en échange de contreparties économiques comprises entre 8 000 et 12 000 euros par personne, selon la Direction générale de la police supérieure.
Au cours de l’opération, les enquêteurs ont effectué quatre perquisitions dans des maisons et des établissements commerciaux, saisissant divers documents, des téléphones portables et des armes. Pour ces faits, les personnes arrêtées comme auteurs présumés sont accusées des délits d’appartenance à une organisation criminelle, d’atteinte aux droits des citoyens étrangers, de falsification de documents, d’escroquerie et d’usurpation de fonctions et d’état civil.
L’enquête a débuté en février 2020 avec la saisie de divers documents chez un homme qui, après avoir été analysés, ont permis de déterminer l’existence éventuelle d’un système pouvant viser à favoriser l’immigration irrégulière.
[…]À la suite de ces inspections, il a été constaté que le réseau criminel aurait pu régulariser plus de 100 personnes depuis le début de ses opérations sur le territoire national, et aurait pu obtenir des bénéfices de près d’un million d’euros.
Une organisation structurée avec une répartition des tâches et des rôles L’organisation criminelle avait une répartition des tâches définie et spécialisée. Au sommet de la pyramide organisationnelle se trouvaient les responsables, avec des fonctions de contrôle du réseau, de distribution des missions et de coordination opérationnelle. Au deuxième niveau se trouvent les recruteurs, qui recrutent des ressortissants étrangers et européens pour former des partenariats simulés.
Ils étaient aidés par des recenseurs, chargés d’enregistrer ces personnes à de multiples adresses au moyen de faux documents, et par des hommes d’affaires, qui facilitaient l’inscription au système de sécurité sociale et signaient des contrats frauduleux pour fournir des moyens financiers de subsistance.
[…]Il s’appelle Hicham Mounir, il a 44 ans et, bien qu’il soit originaire du Maroc, il vit en Espagne depuis plus de 15 ans. Presque aussi longtemps qu’il aurait pu tirer les ficelles d’un système, le plus important actuellement en activité, qui truquait des “mariages de complaisance” qui lui auraient rapporté des millions d’euros. Cette pratique est actuellement l’un des moyens les plus importants de régulariser les immigrants non communautaires en Espagne, en particulier à Madrid.
Hicham et son clan viennent d’être arrêtés dans le cadre d’une macro-opération menée par la Brigade provinciale des étrangers et des frontières qui dure depuis près de deux ans.
Mounir est un homme avare pour les autres, mais un dépensier né avec ce qu’il gagne dans ces affaires illégales, qu’il dépense dans des fêtes où l’alcool et d’autres substances plus mauvaises ne manquent pas, bien qu’il soit musulman. Il n’est cependant pas un musulman pratiquant, d’après ce que l’on sait de lui.
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