La scène avait duré une quinzaine de minutes seulement. Mais c’est bien devant la cour d’assises de Seine-et-Marne, à Melun, que Rayen B. comparaît à partir d’aujourd’hui (mardi) – et durant trois jours – pour séquestration et menaces de mort. Ce Meldois, âgé de 20 ans, encourt une peine de vingt ans de réclusion criminelle.
C’est le 6 janvier 2020, peu avant 15 heures, dans les locaux de l’UEMO (unité éducative en milieu ouvert) de la Protection judiciaire de la jeunesse, situés rue Aristide-Briand, à Meaux, que la police intervient en urgence pour un homme armé d’un couteau. Sur place, la responsable du service est enfermée dans un bureau avec un jeune homme armé, qui bloque la porte d’accès avec une chaise.
Un dialogue s’instaure entre ce dernier et un policier, à travers la porte entrouverte. Du moins, un semblant de dialogue puisque Rayen B. l’insulte et lui lance qu’il va lui « défoncer la gueule » et le « planter ». Au bout d’une dizaine de minutes, le jeune homme jette son couteau – d’une lame de 9 cm – au pied du fonctionnaire et se laisse interpeller. En garde à vue, Rayen B. – fan de Mohammed Merah (NDLR : terroriste islamiste auteur de tueries à Toulouse et Montauban en 2012) – avait eu bien du mal à expliquer ses motivations.
[…]Ses troubles du comportement, relevés par les experts, ses problèmes d’ordre psychologique ainsi que sa légère déficience intellectuelle – et une éventuelle altération de son discernement – seront au centre des débats.
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