Un prêtre et deux militants associatifs ont annoncé entamer une grève de la faim à Calais pour réclamer l’arrêt des démantèlements des camps de migrants pendant la période hivernale et l’ouverture d’un “dialogue” avec l’État sur le traitement des exilés.
“Il y a un durcissement très net de la maltraitance des exilés. C’est une façon pour nous de dire qu’il faudrait que ça s’arrête”, a expliqué à l’AFP Philippe Demeestère, aumônier du Secours catholique pour le Pas-de-Calais, qui a entamé cette grève lundi après-midi dans l’église Saint-Pierre.
Ce prêtre jésuite de 72 ans, qui vit à Calais depuis 2016, dit assister “quotidiennement à des formes de violences psychologiques et physiques”: “expulsions toutes les 48h voire quotidiennes, confiscation et destruction des effets personnels, multiplication des arrêtés anti-distribution de nourriture et d’eau, humiliations, coups et blessures de la part des forces de l’ordre…”, énumère-t-il dans un communiqué. […]
“C’est déjà une victoire de s’être rassemblés pour cette cause en tant que Français”. Si les autorités font la sourde oreille, “on trouvera d’autres moyens de manifester qu’on est ensemble pour cette cause”, ajoute M. Demeestère.