Né au Maroc il y a 18 ans, sans papier sur le territoire français, « plongeur non déclaré » dans une pizzeria du quartier de la porte de la Chapelle à Paris, Mohamad Bakboka a débarqué jeudi dernier en gare d’Épernay après avoir rendu visite à un frère au Luxembourg, explique-t-il. Il avait beaucoup bu et avalé des médicaments. C’est d’ailleurs inconscient, en coma éthylique, qu’il est découvert et transporté à l’hôpital sparnacien mais son état assez grave nécessite un transfert au CHU de Reims.
Vendredi matin, Mohamad Bakboka va mieux : il se réveille, pour constater qu’il est seulement vêtu de la blouse médicale que portent les patients en lit médicalisé. Décidé à partir, il exige la restitution de ses affaires restées à l’hôpital d’Épernay et que le CHU n’a pas encore eu le temps de rapatrier.
Le personnel arrive à le calmer une première fois, pas la seconde : l’homme bondit sur un aide-soignant qu’il frappe à coup de tête au visage et au coude, à coups de poing dans les côtes. Il lui tord aussi un poignet. Un brancardier parvient à le maîtriser en roulant par terre avec lui. Il n’est pas blessé, à la différence de l’aide-soignant : fracture du nez, dix jours d’incapacité totale de travail mais une attelle au bras pendant deux semaines au moins.
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