Dans son discours de clôture de la concertation portant sur « Habiter la ville de demain », prononcé ce 14 octobre, Emmanuelle Wargon explique que cette quête « répond à une recherche de confort, d’espace extérieur à soi, de faire du logement son cocon, peut-être accentuée par la période de confinement.» « Cela traduit aussi que l’aspiration à la propriété reste grande et implique de faire des choix sur la nature et la localisation de son logement », ajoute-t-elle.
Et « en même temps », comme dirait le président Macron, ce modèle du pavillon avec jardin n’est « plus soutenable » et mène à « une impasse », estime la ministre du Logement. Il s’agit d’ « un fonctionnement urbain dépendant de plus en plus de la voiture individuelle », d’« un modèle derrière nous » et même d’« un non-sens écologique, économique et social », poursuit-elle.
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Une promesse de ”nature en ville” que respectent déjà les professionnels, à en croire le président de l’union nationale des aménageurs. « Nous avons proposé à la ministre du Logement de créer un permis d’aménagement climatique c’est-à-dire qui sauvegarde les fonctions des sols en faisant des alignements d’arbres, de jardins et parcs pour la biodiversité et de façon à maintenir un cadre de vie résilient », déclare François Rieussec à La Tribune.
C’est ce qu’Emmanuelle Wargon appelle « l’intensité heureuse », c’est-à-dire des quartiers où l’habitat collectif neuf s’insère au milieu de « services de qualité, [du] numérique, [de] la proximité avec les lieux de travail, [des] commerces et [d’] espaces publics offrant des lieux de respiration et générateurs de lien social ». La ministre veut en outre lancer « une grande campagne de sensibilisation » pour démontrer « l’intérêt écologique » d’une ville moins étalée et in fine redonner envie de vivre en ville. Le discours des promoteurs immobiliers en somme. (…)