Le tribunal de Naples a condamné, le mercredi 13 octobre, un capitaine italien pour avoir violé les lois internationales en rapatriant, en 2018, à bord du navire de support à l’offshore (OSV) Asso Ventotto, une centaine de migrants secourus en mer en Libye, où leurs droits étaient menacés.
La juge l’a condamné à un an de prison pour abandon de mineurs et de personnes vulnérables, mais l’a acquitté d’une accusation d’abus de pouvoir, selon le media italien Avvenire. Le 30 juillet 2018, l’opérateur du navire, Augusta offshore, basé à Naples, avait déclaré que l’Asso Ventotto avait reçu un appel des garde-côtes libyens pour secourir des réfugiés à bord d’un canot pneumatique, à près d’un mille de la plateforme pétrolière de Sabratha où il opérait, au nord de Tripoli.
« Mais les procureurs italiens ont déclaré que les instructions pour ramener les migrants à Tripoli provenaient de la plateforme pétrolière » et non des gardes-côtes, et que « l’équipage n’avait jamais identifié les migrants, ni vérifié leur état ou leur demande d’asile potentielle », indique l’agence italienne AP, qui précise que les ports libyens ne peuvent être considérés comme des lieux sûrs, en vertu du droit international. […]
