24/10/2021
Le ministre de l’Intérieur allemand, Horst Seehofer, a jugé dimanche «légitime» de vouloir protéger ses frontières, alors que des États européens réclament l’aide de l’UE pour ériger des murs de barbelés et empêcher l’arrivée massive de migrants. La Pologne a ainsi demandé 350 millions d’euros, et mobilisé des milliers de soldats à la frontière, pour construire un à sa frontière avec le Bélarus.
Des milliers de migrants, originaires pour la plupart du Moyen Orient, ont essayé de traverser la frontière depuis le mois d’août, dans un mouvement migratoire que l’UE soupçonne la Biélorussie d’avoir provoqué en réponse aux sanctions imposées par l’Union.
[…]Interrogé sur la nécessité de cette barrière bâtie par la Pologne, le ministre de l’Intérieur allemand a déclaré au tabloïd Bild: «Il nous semble légitime de protéger la frontière extérieure (de l’UE, NDLR) de façon à empêcher les passages clandestins». Des milliers de migrants, originaires pour la plupart du Moyen Orient, ont essayé de traverser la frontière depuis le mois d’août, dans un mouvement migratoire que l’UE soupçonne la Biélorussie d’avoir provoqué en réponse aux sanctions imposées par l’Union. […]
22/10/2021
C’est un non catégorique. L’Union européenne ne financera pas “de barbelés et de murs” aux frontières pour empêcher les arrivées de migrants, comme réclamé par douze pays dont la Lituanie et l’Autriche, a déclaré vendredi 22 octobre la présidente de la Commission Ursula von der Leyen à l’issue du sommet européen à Bruxelles.
“J‘ai été très claire sur le fait qu’il y a une position commune de longue date de la Commission et du Parlement européen, qu’il n’y aura pas de financement de barbelés et de murs“, a indiqué la cheffe de l’exécutif européen, à l’issue d’un sommet des Vingt-Sept à Bruxelles où la question a été discutée.
La Lituanie construit une clôture barbelée le long de sa frontière avec le Biélorussie pour endiguer un afflux de migrants, que le régime d’Alexandre Loukachenko est accusé d’orchestrer. Le président lituanien Gitanas Nauseda a déclaré vendredi à Bruxelles que de telles mesures étaient “des plus nécessaires à court terme pour gérer cette crise“.
“Si la Lituanie construit une barrière, (…) elle devrait pouvoir compter sur notre solidarité. Ce n’est pas aux contribuables lituaniens de financer cela seuls“, a estimé le nouveau chancelier autrichien Alexander Schallenberg.
09/10/2021
Après le mur de Donald Trump, des clôtures pour stopper les arrivées de migrants. Dans une lettre conjointe, les ministres de l’Intérieur de l’Autriche, la Bulgarie, Chypre, la République tchèque, le Danemark, l’Estonie, la Grèce, la Hongrie, la Lituanie, la Lettonie, la Pologne et la Slovaquie ont adressé à Bruxelles une demande de financement pour construire des barrières à leurs frontières. Objectif : empêcher les migrants de pénétrer sur leur sol.
La commissaire aux Affaires intérieures Ylva Johansson, destinataire du courrier, a répondu que les pays avaient « la possibilité et le droit de construire des clôtures ». « Je ne suis pas contre. Mais quant à savoir si on devrait utiliser les fonds européens qui sont limités, pour financer la construction de clôtures à la place d’autres choses tout aussi importantes, c’est une autre question », a-t-elle déclaré lors d’une conférence de presse à l’issue d’une réunion des ministres de l’Intérieur à Luxembourg. Elle a jugé que « ce n’était pas vraiment une bonne idée de faire de nouvelles propositions » alors que celles du Pacte sur la migration et l’asile -projet de réforme proposé par la Commission qui bute sur les divisions entre Etats membres- étaient toujours « sur la table ».
Une barrière « qui sert les intérêts de l’ensemble de l’UE »
Les ministres des douze pays jugent qu’« une barrière physique apparaît comme une mesure de protection des frontières efficace, qui sert les intérêts de l’ensemble de l’UE, pas seulement les Etats membres en première ligne ». Ils soulignent que « la surveillance des frontières n’empêche pas les tentatives de passage illégal », dans leur courrier envoyé également au vice-président de la Commission Margaritis Schinas.
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