34 % DES ÉTUDIANTS BLANCS ONT MENTI À PROPOS DE LEUR RACE POUR AMÉLIORER LEURS CHANCES D’ÊTRE ADMIS ET DE BÉNÉFICIER D’AIDES FINANCIÈRES.
Un tiers des étudiants blancs prétend ne pas l’être
- 34% des Américains blancs qui ont fait une demande d’admission dans un collège ou une université américaine admettent avoir menti quant à leur appartenance à une minorité raciale.
- 48 % des blancs ayant menti ont déclaré être amérindiens (“natifs américains”).
- Les trois quarts des blancs ayant menti quant à leur appartenance à une autre race ont été acceptés par les universités auxquelles ils avaient menti.
Chaque année, des candidats à l’université remplissent des dossiers d’admission, dans l’espoir que leurs notes, leurs activités extrascolaires et leurs lettres de recommandation leur permettront de se démarquer et d’être acceptés dans l’établissement de leur choix.
Cependant, certains candidats donnent une fausse image de leur race afin de profiter des politiques pro-diversité ou obtenir des aides financières plus importantes.
Intelligent.com a demandé à 1 250 candidats blancs âgés de 16 ans et plus s’ils avaient menti dans leur dossier de candidature en indiquant qu’ils appartenaient à une minorité raciale.
L’enquête a révélé que 34 % des Américains blancs ayant fait une demande d’inscription à l’université ont faussement déclaré dans leur dossier qu’ils appartenaient à une minorité raciale.
La première raison pour laquelle les candidats ont feint d’appartenir à une minorité est d’améliorer leurs chances d’être acceptés (81 %). 50% l’ont fait pour bénéficier d’aides financières destinées aux minorités.
Les hommes sont trois fois plus susceptibles que les femmes de mentir sur leur race dans une demande d’admission à l’université. 48% des hommes interrogés ont déclaré appartenir à une minorité dans leur demande d’admission à l’université, contre seulement 16 % des femmes.
Le mensonge varie également en fonction des groupes d’âge, 43 % des personnes âgées de 35 à 44 ans et 41 % des 16-24 ans admettant avoir simulé leur appartenance à une minorité raciale lors de leur candidature à l’université.
Ces taux sont plus faibles pour les 25-34 ans (31%), les 45-54 ans (28%) et les 54 ans et plus (13%).
L’amérindien est le statut minoritaire le plus souvent revendiqué
Près de la moitié des répondants qui ont menti sur leur appartenance à une minorité (48 %) se sont identifiés comme Amérindiens dans leur demande.
13% ont déclaré être Latino, 10 % ont déclaré être Noirs et 9 % ont déclaré être Asiatiques ou Insulaires du Pacifique.
Deux fois plus d’hommes que de femmes ont déclaré être d’origine amérindienne sur leur demande (54 % contre 24 %). Par ailleurs, une femme sur quatre (24 %) a déclaré être latino. Les femmes sont également deux fois plus susceptibles que les hommes de prétendre être noires (18 % contre 8 %).
Selon Kristen Scatton, rédactrice en chef d’Intelligent.com, la prévalence des candidats qui prétendent avoir des ancêtres amérindiens est peut-être due au fait que, pour de nombreux Américains, un petit pourcentage de leur ADN provient d’une tribu amérindienne.
“Les candidats à l’université qui tentent de donner un coup de pouce à leur candidature en prétendant appartenir à une minorité raciale peuvent s’appuyer sur l’idée que de nombreux Américains d’origine européenne ont un peu d’ADN amérindien dans leur lignée”, explique M. Scatton. “Toutefois, les recherches ont montré que ce n’est pas si fréquent, en particulier chez les Américains blancs. Mais les candidats misent sur le fait qu’aucune université ne va leur demander de fournir un échantillon d’ADN pour vérifier.”
Plus de 3/4 des étudiants blancs ayant simulé leur appartenance à une minorité ont été acceptés
77% des blancs qui ont prétendu appartenir à une minorité raciale dans leur dossier de candidature ont été acceptés par les universités auxquels ils ou elles ont menti.
Si d’autres facteurs auraient pu jouer un rôle dans leur admission, 85% des candidats entrants qui ont indiqué avoir menti pensent que leur supposée appartenance à une minorité raciale les a aidés à être acceptés par l’université de leur choix.