Pour la Toussaint, chacun vient fleurir la tombe de ses proches décédés. Mais qui se soucie des vieilles tombes abandonnées ? Les concessions à perpétuité n’existent plus. A terme, les tombes finiront détruites. Le site internet Geneanet, Christophe Nebout, incite ses contributeurs à les photographier pour en garder une trace. Dans l’Allier, un passionné de généalogie se dévoue à la tâche.
A lui seul, Christophe Nebout a déjà photographié 4500 tombes. Principalement dans des cimetières des alentours de Vichy dans l’Allier. Là où sont ses ancêtres. « Cela fait une bonne dizaine d’années déjà que je suis membre de Geneanet et j’ai toujours pris en photo les tombes », confie-t-il. Un féru de généalogie qui publie son arbre sur le site internet. Lorsque Geneanet a lancé l’opération « Sauvons nos tombes » en 2014, le Bourbonnais a tout de suite embrayé. Les tombes qui l’intéressent ? Les plus anciennes, les plus vétustes, celles qui semblent abandonnées : « Ce sont celles qui sont vouées à disparaître. Le projet de Geneanet, c’est ça : il n’y a plus de concessions à perpétuité. Donc les tombes disparaissent d’année en année. Nous les photographions pour éviter qu’elles ne tombent dans l’oubli. »
L’opération « Sauvons nos tombes » permet vraiment de reconnecter les gens à ce patrimoine funéraire qui a tendance à tomber en désuétude. » […]
Depuis ses 20 ans, Christophe Nebout travaille sur son arbre généalogique. « Pour moi, cela a toujours été important de mettre des ancêtres dans mon histoire personnelle, de savoir d’où je viens », se souvient-il. Il en a identifié 1700 en remontant jusqu’au XVIIe siècle !
La généalogie, c’est la petite histoire qui croise la grande histoire. « C’est le moyen pour chacun de se raccrocher dans l’espace et dans le temps à une histoire qui nous est commune et aussi à des lieux où ont pu vivre nos ancêtres », indique Benoît de Maigret. […]