Une jeune femme a été droguée puis violée dans un parc à Gand le week-end dernier. La compagne de la victime a raconté au journal Het Laatste Nieuws l’horreur qu’elle et sa compagne ont vécue cette nuit-là. “Je ne compte plus le nombre d’amies qui ont déjà été agressées à Gand”, confie-t-elle, désespérée et en colère.
Les deux jeunes femmes, âgées d’une vingtaine d’années, étaient sorties boire un verre samedi dernier sur la Oude Beestenmarkt, un quartier animé de la métropole flamande. Peu avant minuit, l’une d’entre elles est partie acheter des cigarettes dans un magasin de nuit situé non loin de là. En sortant du magasin, elle a discuté avec quelques amis rencontrés dans la rue. Lorsqu’elle est retournée au bar, sa compagne n’était plus là. “J’ai tout de suite senti que quelque chose de grave était en train de se produire”, raconte la jeune femme. […]
Elle finit enfin par avoir sa compagne au bout du fil, après de nombreux appels désespérés. “Je lui ai demandé où elle était, mais elle avait l’air très confuse. Comme si elle venait de se réveiller d’un profond sommeil. Je ne sais pas où je suis”, répétait-elle. À partir de ses données de localisation, j’ai vu qu’elle se trouvait dans le parc Coyendans, à environ 300 mètres de la Oude Beestenmarkt. Nous habitons le quartier, je connais donc très bien l’endroit. Je l’ai trouvée au milieu des buissons. Son pantalon, ses sous-vêtements et ses chaussures étaient à côté d’elle. Elle était encore très confuse et ne semblait pas réaliser ce qui se passait.” Des larmes coulent sur ses joues: “Le sentiment de voir l’être aimé gisant ainsi, comme un objet jeté au milieu des buissons, cela vous transperce le cœur avec une force dévastatrice”, dit-elle. […] La victime n’a aucun souvenir de ce qui s’est passé. Elle est incapable de donner une description de son ou ses violeurs. […]
Les deux jeunes femmes vivent un véritable enfer depuis cette funeste soirée. Elles avaient déménagé de Bruxelles à Gand il y a sept ans car la ville flamande est réputée pour être sûre et gay-friendly. “À mon avis, il ne reste plus grand-chose de cette réputation. De plus en plus de femmes ont un couteau dans leur sac à main pour se défendre. Avec notre témoignage, nous voulons inciter les gens à être prudents. S’il vous plaît, ne quittez jamais votre verre des yeux“, prévient-elle.
Au cours du mois dernier, au moins cinq cas d’agression sexuelle ou pire ont été signalées à Gand. La police et le parquet prennent l’affaire très au sérieux.
