Réseau Education Sans Frontières lance un appel à la mobilisation, mercredi 3 novembre à Alençon, en faveur du jeune migrant guinéen, en attente d’un rendez-vous à l’Aide sociale à l’enfance.
Mamadou, tout jeune orphelin, a fui la misère en Guinée puis les violences du Maghreb et a traversé la Méditerranée dans des conditions effroyables et dramatiques. Il est arrivé en France en novembre 2019, à la veille de ses 16 ans. Deux ans plus tard, il espère toujours obtenir la protection de l’Aide Sociale à l’Enfance de l’Orne, « censée protéger les mineurs en danger », ceci pour entrer en apprentissage et être autonome. « Pour cela, il faudrait qu’il puisse être reçu en audience par un juge des enfants » .
Pourquoi la Justice de ce département de l’Orne ne peut-elle pas assurer normalement l’une de ses fonctions essentielle : protéger nos jeunes, quelle que soit leur origine ? C’est un constat terrifiant que font les citoyens français qui se soucient des droits des enfants et des adolescents.
Le jeune Mamadou est devenu un lycéen modèle, passionné par son métier, la plomberie, et très apprécié de ses patrons de stage. Il écrit désormais dans un français soutenu des poèmes pour exprimer son mal-être.
Ses avocates ont déposé depuis longtemps un dossier de recours contre la décision de l’ASE dont on peut désormais prouver qu’elle était totalement injustifiée. (…) Il ne doit pas rejoindre dans la clandestinité des sans-papiers ses camarades qui n’ont jamais été reçus par les juges : Bienvenue, Saliou, Mohamed, Alassan, Abou, Sékou, …et des dizaines d’autres. Tandis que chacun des jeunes Ivoiriens a pu obtenir une audience et entrer à l’ASE, les autres, enfants du Mali ou de la Guinée, restent dans l’oubli, ou le mépris…
Une première manifestation avait eu lieu devant le palais de justice d’Alençon le 15 octobre: