Des responsables syndicaux, Frédéric Marchand, Secrétaire général de l’Unsa Education, Benoît Teste, Secrétaire général de la FSU, Maud Valegeas, Co-secrétaire fédérale de Sud Education et Isabelle Vuillet, Co-secrétaire générale de la CGT Educ’action, appellent les enseignants à s’unir contre les idées les plus hostiles aux valeurs de la République, à la démocratie et à la tolérance sur leurs lieux de travail comme dans le débat public.
En 2017, lors de la dernière élection présidentielle, moins de 5 % des enseignant·e·s et des personnels de l’Education ont voté pour Marine Le Pen. Le monde de l’Education a jusqu’alors résisté à la percée de l’extrême droite de ces dernières décennies. Depuis 2017, les médias montent en épingle des enseignant·e·s engagé·e·s auprès de Marine Le Pen ou aujourd’hui d’Eric Zemmour. Or on constate qu’il s’agit, et heureusement, d’un phénomène très marginal.
Comment l’expliquer ? En tant que syndicalistes nous avons une connaissance privilégiée de l’institution et de ses personnels. Nous sommes convaincu·e·s que cette résistance aux idées d’extrême droite est bel et bien indissociable des aspirations qui président aux métiers de l’Education. Et pour cause : être un·e professionnel·le de l’Education, c’est faire sien l’héritage des Lumières, de la Révolution française, des conquêtes républicaines, contre l’obscurantisme et la pensée rétrograde. C’est porter l’histoire de la construction d’une école émancipatrice, des grandes batailles pour la laïcité et contre la mainmise des Eglises sur l’enseignement, pour l’extension et la défense du service public. […]
Or, l’extrême droite représente l’inverse de tout cela. […]
Elle est hostile à l’immigration, au féminisme, aux droits des personnes LGBTQIA+ : dans le champ de l’éducation, elle s’est illustrée ces dernières années par son opposition à toutes les politiques visant à promouvoir l’égalité. […]