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Bruxelles : Les migrants grévistes de la faim ayant occupé une église accusent l’Office des étrangers de ne pas tenir ses promesses (MàJ)

13/11/2021

Décidément, les déconvenues s’enchaînent pour les sans-papiers bruxellois. Après plus de 56 jours de grève de la faim cet été, ces quelque 450 personnes avaient obtenu du gouvernement fragilisé par leur action un cadre plus souple pour obtenir leur régularisation. Mais aujourd’hui, les voici qui reçoivent au compte-gouttes des réponses majoritairement négatives à leurs demandes.

«Sur les 26 dossiers déjà traités, il n’y en a eu que deux positifs, assure un porte-parole de l’Union des sans-papiers pour la régularisation (USPR). Il s’agit de cas exceptionnels : un homme qui s’occupe de sa mère atteint d’Alzheimer et une femme enceinte.» Les autres dossiers, notamment selon lui «un homme malade d’un cancer», ont été refusés. Des dossiers qui, selon les sans-papiers, respectent toutes les conditions négociées avec l’Office des étrangers cet été : un ancrage familial durable, des promesses d’embauche, des casiers judiciaires vierges, des preuves de bonne intégration. «Cela veut dire qu’ils n’ont pas appliqué ce qui a été négocié», s’indigne le porte-parole. D’autant qu’aucune raison n’a été donnée comme le prévoit la loi belge sur l’immigration, et les titulaires des dossiers ont reçu une obligation de quitter le territoire.

«Ces premiers dossiers étaient les plus solides, poursuit le porte-parole de l’USPR. Donc cela signifie que pour ceux qui suivront, ce sera pire.» Pour mettre la pression sur les autorités, les sans-papiers ont décidé cette semaine de publier une «carte blanche» sur le site internet de la RTBF. Ils y accusent Freddy Roosemont, le directeur de l’Office des étrangers, de désormais «défendre un cadre beaucoup plus restrictif» que ce qu’il avait promis lors d’une visite surprise à l’église du Béguinage le 17 juillet. Une visite filmée au cours de laquelle il avait présenté aux sans-papiers affaiblis les nouvelles conditions négociées.

[…]

En attendant, les anciens grévistes continuent leurs occupations de lieux symboliques : l’église du Béguinage dans le centre-ville de Bruxelles, ainsi que des espaces de l’Université Libre de Bruxelles (ULB) et de la Vrije Universiteit Brussel (VUB) voisine. Et ils menacent toujours de reprendre leur grève de la faim de manière collective si l’Office des étrangers ne respecte pas l’accord passé en juillet.

Libération


24/10/2021

Le dossier d’une migrante refusé, elle recommence la grève de la faim

Une occupante de l’église du Béguinage, située dans le centre de Bruxelles, a recommencé mercredi une grève de la faim après avoir eu connaissance par son avocate d’une note interne de l’Office des Étrangers portant à croire que sa demande de régularisation va être refusée, a annoncé vendredi soir l’Union des Sans-Papiers pour la Régularisation (USPR).

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Si elle qui a un dossier très complet est refusée, alors 90% des grévistes de la faim vont voir leurs dossiers refusés“, craint Mohammed, porte-parole au Béguinage. “On s’attend à avoir des premiers retours de personnes qui ont eu des réponses à compter de la semaine prochaine… Si on voit que les demandes de régularisation n’aboutissent à rien, on recommencera la grève de la faim collectivement“.

RTBF / Le Soir


26/07/2021

Depuis la « victoire » des sans-papiers de l’Église du Béguinage et la création d’une « zone neutre » par le gouvernement pour faire leur dossier, les sans-papiers des 4 coins du pays se ramènent, pensant eux aussi être régularisés.

Les autorités avaient communiqué, expliquant que la zone ne serait accessible qu’aux grévistes de la faim. Visiblement, ce message ne semble pas être passé puisque ce lundi matin, ce sont entre 200 et 300 personnes qui faisaient la file avant l’ouverture.

Tous souhaitent une chose, la régularisation des sans papiers. Des rumeurs circulent au sein des sans-papiers affirmant, par exemple, que les gens se rendant dans cette zone recevraient un permis de séjour.

RTBF

https://twitter.com/D4rc_/status/1419730170773114884

22/07/2021

Grève de la faim des sans-papiers: les grévistes arrêtent la grève de la soif et suspendent pour le moment la grève de la faim

“Aujourd’hui, 21 juillet, jour de fête nationale, des propositions du cabinet Mahdi ont été annoncées aux grévistes”, ajoute l’USPR. “En substance, il s’agit de donner la possibilité aux occupants de faire valoir des éléments d’ancrage, de vulnérabilité, de séjour, etc. permettant l’octroi d’un permis A, via la procédure 9bis. Pour les dossiers les plus fragiles, la possibilité d’une protection humanitaire sur la base d’un 9ter est également sur la table.”

“L’USPR acte la main tendue du Secrétaire d’État”, ajoute l’association. “Sur cette base, une suspension provisoire des grèves de la faim et de la soif est en cours de discussion, à l’église du Béguinage et dans les autres occupations.”

“Toutefois ce pas en avant n’est pas suffisant pour garantir l’accès au travail légal”, préviennent les soutiens aux sans-papiers. “La suspension de la grève n’acte pas la fin du mouvement. L’USPR continuera la lutte autour du permis unique tant au niveau régional que fédéral, afin d’obtenir des garanties supplémentaires et sortir les travailleurs.euses sans-papiers de la clandestinité. Il aura fallu de trop nombreux sacrifices pour faire bouger le Secrétaire d’État sous la menace d’une crise gouvernementale.”

Dès demain/jeudi, chaque sans-papiers se rendra dans la “zone neutre” établie par le gouvernement pour s’y informer de leur dossier individuel.

La Libre


21/07/2021


Mustafa, un Marocain de 42 ans au visage creusé, est allongé. Il a du mal à parler. « J’attends des papiers. Il faut des papiers pour travailler », confie-t-il d’une voix à peine audible. Derar, un Algérien de 30 ans, musicien de formation, semble un peu plus vaillant. Il a perdu 20 kg, mais il se tient debout et n’a pas l’intention de battre en retraite. « Les gens vont mal à cause de l’État belge. Ici, Non loin de là, dans le chœur de l’église, les hommes se relaient pour prier avant de regagner leur matelas. « La prière, c’est cinq fois par jour. Le lieu dans lequel on la fait n’a pas d’importance », chuchote Derar, en les regardant se prosterner.

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Cette affaire pourrait faire vaciller la coalition Vivaldi, cet attelage de sept partis portés à la tête du pays en octobre après 594 jours de tractations politiques comme la Belgique en a le secret. Redoutant que d’autres sans-papiers ne s’engouffrent dans cette brèche, le premier ministre Alexander De Croo n’entend pas procéder à une régularisation collective, sur laquelle les partis leaders dans le nord du pays – N-VA et Vlaams Belang- ne manqueraient pas de surfer. « Il n’est pas possible de légaliser la situation de ceux qui ont été sommés de quitter le pays. Nous ne pouvons pas légaliser 150 000 personnes sans papiers. Il peut y avoir des exceptions individuelles, mais il est impossible de le faire collectivement », a prévenu début juillet le secrétaire d’État à l’Asile et à la Migration, Sammy Mahdi.

[…]

Lundi, deux rapporteurs spéciaux des Nations unies se saisissaient à leur tour du dossier, plaidant la cause des sans-papiers. « Les informations que nous avons reçues sont alarmantes et plusieurs grévistes de la faim sont entre la vie et la mort », a déclaré le rapporteur spécial sur les droits de l’homme et l’extrême pauvreté, Olivier De Schutter. La pression semblait redescendre un peu mardi alors que le patron du PS francophone, Paul Magnette, affirmait vouloir travailler « avec tous les moyens légaux possibles », mais sans passer par « une régularisation massive ». « Je ne pense pas que le gouvernement soit en crise », a-t-il déclaré. Les réflexions se poursuivent. En attendant des solutions, une zone neutre a été créée à proximité de l’église du Béguinage. Les sans-papiers peuvent s’y rendre pour avoir des informations sur leur situation administrative et les procédures qui s’offrent à eux.

Le Figaro


19/07/2021


Le vice-Premier socialiste, Pierre-Yves Dermagne, a indiqué au bureau de parti que les ministres et secrétaires d’Etat socialistes démissionneront en cas de décès d’un sans-papiers. Ecolo est sur la même ligne. Les deux partis l’ont fait savoir au Premier ministre.

La situation des sans-papiers se détériore d’heure en heure. Ce matin, une petite dizaine d’entre eux ont été emmenés pour recevoir des soins, nous revient-il du terrain.

Sur le plan politique, un nouveau cap vient d’être franchi. Au bureau du Parti socialiste, qui se tenait ce matin, le vice-Premier socialiste, Pierre-Yves Dermagne, a indiqué qu’il avait averti le Premier ministre et les vice-Premiers qu’en cas de décès d’un sans-papiers, « les ministres et secrétaires d’Etat PS remettraient leur démission dans l’heure. »

Les socialistes demeurent insatisfaits de la manière dont cette crise est gérée. Hier soir, des ambulances ont été dépêchées sur les lieux de la grève, pour s’assurer qu’il n’y avait aucun risque de décès à très court terme. Aucun sans-papiers n’a alors accepté d’être emmené.

[…]

Le Soir


18/07/2021

Manifestation en faveur des sans papiers ce samedi : la grève se durcit, certains ont opté pour la grève de la soif. L’inquiétude grandit d’heure en heure de déplorer un mort. Le gouvernement reste pour le moment sur sa ligne.

Samedi après-midi, le soleil brille dans le centre de Bruxelles et pourrait presque faire oublier les dramatiques intempéries qui, la veille, ont mortellement touché la Wallonie. Face à la Gare centrale, près de 300 personnes sont rassemblées et le déluge qui a ravagé le sud du pays est sur toutes les lèvres.

Mais les manifestants sont présents pour “un autre drame qui se joue devant nos yeux, et là aussi, nous risquons d’avoir des morts, dans les heures qui suivent”, explique Léa, une jeune Bruxelloise qui, aux bords des larmes, nous tend un tract en guise d’explication.

Le petit bout de papier évoque trois façons “d’agir pour l’égalité des droits”, et réclamer “des papiers pour tous (car) personne n’est illégal”. Le tract invite notamment les citoyens à se coucher à terre et à rester sans bouger. Objectif : attirer l’attention des passants pour, ensuite, leur expliquer “qu’à l’intérieur de l’église du Béguinage, au cœur de la capitale, des centaines de personnes sont en grève de la faim et espèrent être régularisées. Elles risquent de mourir et nous devons agir”, poursuit Léa, émue.

La Libre


16/07/2021

Action hier à Bruxelles, des citoyens s’allongent par terre, en face du Parlement, en solidarité avec les 450 sans-papiers en grève de la faim. 53 min pour 53 jours de grève : « Allons dire à nos dirigeants, avec nos corps, qu’en laissant ces gens mourir ils nous tuent nous aussi »


“Le gouvernement ne partira pas en vacances avec 450 grévistes de la faim”

Les portes de l’église du Béguinage resteront à nouveau fermées dans les prochains jours. “Puisque le gouvernement ferme la porte aux discussions, nous fermons aussi nos portes“, martèlent les quelques grévistes de la faim qui se relayent à l’entrée pour assurer la sécurité. L’accès restera interdit aux soutiens, aux politiques, aux services de secours et aux journalistes. Mais La Libre a pu pénétrer dans le bâtiment et découvrir la réalité quotidienne des grévistes, loin des conférences de presse organisées pour sensibiliser l’opinion.

DH


10/07/2021

https://twitter.com/D4rc_/status/1413926781061582854

Plus de 400 étrangers en situation irrégulière observent une grève de la faim depuis fin mai à Bruxelles pour obtenir un droit au séjour en Belgique. Un mouvement qui met sous pression le gouvernement.

Encouragés par un comité de soutien, les grévistes exigent du gouvernement une régularisation « collective » de leur situation. Ils mettent en avant des années de séjour en Belgique au cours desquelles ils ont contribué à la vie économique. Depuis février, ils occupent l’église du Béguinage à Bruxelles et des locaux d’universités bruxelloises. Après quatre mois d’un dialogue de sourds avec les autorités de l’immigration, ils ont cessé de s’alimenter le 23 mai. Le mouvement est suivi par 430 à 470 personnes, selon différentes sources.

Pour la plupart marocains ou algériens, ces étrangers ne sont pas admissibles à l’asile, car issus de pays jugés « sûrs ». Ils sont considérés comme des migrants économiques et le secrétaire d’État à la Migration, Sammy Mahdi, a exclu toute régularisation massive. « C’est une situation qui nous préoccupe et sur laquelle nous travaillons tous les jours. Chaque jour, on essaie de trouver une situation définitive. Mais j’ai précisé dès le début de cette grève la ligne du gouvernement : il n’y aura pas de régularisation massive », réaffirmait le secrétaire d’État à l’antenne de DH Radio, vendredi 9 juillet.

RFi

Église du Béguinage

26/05/2021

Les sans-papiers qui occupent depuis plusieurs semaines des sites de l’ULB, de la VUB et l’église du Béguinage à Bruxelles ont entamé, depuis trois jours, une grève de la faim, a annoncé mardi l’Union des Sans-papiers Pour la Régularisation (USPR). Les occupants revendiquent l’établissement de critères de régularisation clairs et la mise en place d’une commission de traitements des demandes de régularisation, avec une priorité accordée aux leurs.

L’USPR, mouvement sous lequel sont rassemblés les quelque 700 occupants de l’ULB, de la VUB et du Béguinage, a déclaré que la grève de la faim a été décidée après l’échec “des dizaines d’actions et de rassemblements à Art-Lois, dont le dernier mena à l’arrestation arbitraire de près de 60 occupants“, après l’échec “d’une rencontre avec le secrétaire d’État à l’Asile et à l’immigration, Sammy Mahdi“, et après les “insistantes déformations de la presse“. Il dénonce aussi “des attaques racistes par Jong NVA et Nation à l’ULB et à la VUB” et “le silence des universitaires face à ces attaques“.

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BX1.BE

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