Le maire de Coquelles a été à plusieurs fois interpellé par ses administrés sur la présence de migrants en nette croissance, route de Bergneuilles, en bordure du parc La Française et de la digue Royale (qui, elle, se trouve sur le territoire sangattois).Depuis quelque temps, ce regroupement de migrants s’est accentué suite au stationnement route de Bergnieuilles, non loin des résidences, d’un fourgon de l’association La Vie active, mandatée par l’État pour assurer la distribution d’eau potable et la prise en charge des migrants pour les conduire aux douches.
« Cette présence était le fait d’une décision des services de l’État. Elle nous a donc été imposée, signale Michel Hamy dans une lettre municipale distribuée dans les boîtes aux lettres des Cottages. Nous l’avons officiellement contestée auprès de madame la sous-préfète de Calais, relayant ainsi les nombreux appels de nos concitoyens mécontents et inquiets pour leur sécurité », poursuit le maire qui annonce avoir obtenu des services de l’État que ce lieu de rassemblement soit déplacé loin des habitations, sur un terrain dont la ville est propriétaire au bout de la rue. Il assure en outre avoir « fait réaliser en urgence des travaux de viabilisation des lieux pour recevoir le véhicule de La Vie active ».
« Cela ne fait que déplacer le problème de quelques mètres et les migrants sont de plus en plus nombreux à squatter les lieux et parfois même nos garages », s’insurge un habitant de la résidence de la digue Royale. « Autrefois, nous aimions nous promener jusqu’à la digue Camin à Sangatte où il y a l’horticulteur. Maintenant, ce n’est plus possible et on a peur », enchérit cette dame âgée qui a choisi la coulée verte pour marcher. « Ils ont même mis des guetteurs à l’entrée de la digue », ajoute cette autre retraitée qui, comme les usagers de la route de Bergnieulles, constate le retour de rats dans le secteur (suite aux démantèlements de deux camps au printemps, derrière l’ancien Conforama, la ville de Coquelles avait dératisé le secteur).
