Six ans après les attentats du 13 novembre 2015, le romancier rappelle que les hommages et les commémorations ne suffiront pas à vaincre l’islamisme. Face à ce dernier, l’écrivain algérien Boualem Sansal appelle à agir vite et fort sans se soucier du politiquement correct. Son dernier ouvrage, «Lettre d’amitié, de respect et de mise en garde aux peuples et aux nations de la terre».
Nous commémorons cette année le sixième anniversaire des attentats du 13 Novembre alors que le procès de ce carnage vient de s’achever. Avons-nous tiré les leçons de ces événements?
Face à l’islam, la France officielle a perdu toute capacité de réfléchir, de statuer et d’agir. Elle subit et se prépare à subir encore. Les musulmans, tout contraints qu’ils sont par le dogme et la communauté, sont plus libres face à leur religion ; ils l’aiment beaucoup, mais ils la discutent quand même, critiquent ses excès, lui donnent des coups de canif par-ci par-là. Il en est même, comme moi qui suis athée de naissance, qui recommande de la mettre au musée. La France s’est mise dans un processus de soumission invraisemblable, elle s’humilie piteusement […].