16/11/2021
Ce mardi, Clément Beaune s’est dit opposé à la construction de ce mur. «Je suis pour une Europe qui n’a aucune naïveté et qui tient ses frontières et je plaide pour qu’en Pologne, on déploie la police des frontières pour aider. (…) Je ne suis pas pour une Europe qui se hérisse de barbelés ou se couvre de murs», a-t-il plaidé, sur France 2.
Mais cette prise de position du secrétaire d’État aux Affaires européennes ne reflète pas l’avis général du gouvernement. Dans la majorité, les personnalités sont divisées sur le sujet. Sur France Inter, Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement a insisté sur l’importance de «faire respecter nos frontières». Pour lui, la France n’a «pas de leçon à donner aujourd’hui à des pays confrontés à cette situation».
Un avis partagé par la députée européenne Nathalie Loiseau. «Je comprends la réaction des Polonais qui se sentent attaqués, assaillis (…) Aujourd’hui, c’est la Pologne qui reconstruit un mur pour se protéger d’un dictateur proche de Poutine. Je serai la dernière à lui jeter la pierre car elle est dans une situation compliquée», tranche-t-elle sur Sud Radio. […]
11/11/2021
Alexandre Lukashenko “essaye de mettre la pression sur l’UE et il le fait avec quelques milliers de personnes qu’il utilise – pardon de le dire comme ça – comme de la chair à canon“, a dénoncé le secrétaire d’Etat aux Affaires européennes Clément Beaune, sur BFMTV ce jeudi 11 novembre.
La Pologne a alerté mercredi 10 novembre sur une recrudescence des tentatives de passage illégal de sa frontière et repousse les migrants vers la Biélorussie, taxant ce pays de “terrorisme d’État” à la source d’une nouvelle crise des migrants en Europe.
“C’est un trafic organisé d’êtres humains à la frontière. Que faire face à ça ? On doit d’abord réagir avec fermeté. Parce que c’est un test de fermeté et d’unité européenne. Nous avons des désaccords avec la Pologne sur d’autres sujets, mais là, la solidarité européenne, française, est complète. Nous sommes solidaires de la Pologne, de la Lituanie, de la Lettonie, qui sont les trois pays européens concernés. C’est l’Europe qui est testée“, a continué Clément Beaune.
“Un piège sécuritaire nous est tendu. (…) On doit traiter cela avec humanité“, a fait savoir le secrétaire d’Etat aux Affaires européennes. “On n’est pas une Europe à ériger des murs à sa frontière“, a-t-il conclu.