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Lorsque le propriétaire du Tango à Paris annonçait à TÊTU, début janvier 2021, qu’il entendait vendre l’immeuble abritant la “boîte à frissons” historique de la nuit gay, c’est une part de la vie LGBTQI+ de la capitale qui menaçait de mettre la clef sous la porte. “Nous allons tout faire pour le sauver”, avait alors promis à TÊTU Frédéric Hocquard, adjoint de la maire de Paris en charge du tourisme et de la vie nocturne.

Eh bien, “c’est décidé, nous allons acquérir l’immeuble abritant le Tango”, nous glissait mi-septembre Ariel Weil, le maire de Paris Centre, l’arrondissement où se trouve l’établissement. “La vente a été signée début septembre”, confirme à TÊTU l’adjoint en charge du logement, Ian Brossat. Selon nos informations, le montant du rachat s’est chiffré à 6,7 millions d’euros. (…)

(Le Tango offrait) pour beaucoup de jeunes et moins jeunes LGBTQI+, une atmosphère aux antipodes d’autres boîtes plus in mais plus impressionnantes, un point d’entrée accueillant de la communauté “où tu peux aller voir le DJ pour qu’il passe Alizée ou Lorie”, nous résumait encore Adrien, un habitué. Surtout, tout le monde y est accueilli, gays, bis, lesbiennes et trans, des bears aux twinks, des créatifs parisiens aux étudiants Erasmus, mais aussi les potes hétéros plus ou moins curieux (attention, pas trop en même temps, l’endroit n’est pas si grand) et les “filles à pédés”. Ainsi que, bien sûr, les drag queens qui s’y produisent régulièrement en shows exubérants et bon enfant.

Dans le projet de la Ville, huit logements sociaux doivent être créés dans les 343 mètres carrés des étages pour être confiés au bailleur social Élogie. Quant au rez-de-chaussée, le Tango pourrait y rouvrir dès décembre, si tout se passe bien.

Têtu

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