Les élèves de l’ensemble scolaire du Sacré-Coeur, à Saint-Chély d’Apcher, vont bénéficier d’un lieu de vie et d’échanges unique dans leur établissement dont le but est de lutter contre le racisme et l’antisémitisme. Leur projet est lauréat des budgets participatifs de la Région Occitanie qui leur a apporté 50 000 €.
Un conteneur pour mettre le racisme et l’antisémitisme en boîte. Il fallait y penser. En l’occurence, l’ensemble scolaire du Sacré-Coeur, établissement privé sous contrat avec l’Etat, basé à Saint-Chély d’Apcher (Lozère), n’a pas eu besoin de se poser mille et une questions. Son projet, baptisé Trait d’Union, de reconditionnement d’un vieux conteneur maritime en un lieu de vie et d’échanges s’est imposé comme une évidence au regard de son ADN : le vivre-ensemble. Qui n’est pas, ici, une notion floue ni fourre-tout.
“Notre slogan, c’est le vivre-ensemble !”
“Notre slogan, partagé par tous, c’est grandir par le vivre-ensemble. La cour où il y a le conteneur s’appelle la cour du vivre-ensemble… C’est notre fil conducteur depuis longtemps !”, explicite Patrick Bouffety, qui a piloté le projet, arrivé en deuxième position sur trente idées retenues et 49 déposées. Trait d’Union a récolté 732 voix lors du vote citoyen, clos le 18 octobre. En septembre dernier, la région Occitanie avait lancé le budget participatif Mieux vivre ensemble : luttons contre le racisme et l’antisémitisme. C’est donc tout naturellement que cet ensemble scolaire, sis à Saint-Chély-d’Apcher (Lozère), et comprenant un collège, un lycée industriel, un lycée hôtelier-restauration et un CFA, soit un millier d’étudiants, 140 profs et 30 personnels non enseignants – avait posé candidature. Après que Patrick Bouffety, professeur de cuisine et d’ingénierie l’eut proposée. (…)
La première partie est culturelle : on pourra y organiser des expos, des projections de diapos, de vidéos, des rencontres autour du vivre-ensemble, avec comme fil rouge la lutte contre le racisme, l’antisémitisme “et même contre l’homophobie et le harcèlement. On pourra accueillir un(e) réfugié(e)”, précise Patrick Bouffety. La seconde fonction de cette espace clos mais ouvert sur le monde sera dévolu à la confection de plats et de pâtisseries du monde, “dans l’esprit foodtruck”. Le premier thème est déjà trouvé : Beyrouth et le Liban qui pourrait être organisé d’ici la fin de l’année 2021 quand le Trait d’Union sera livré. “Nous avons aussi un projet complémentaire de conception de podcasts sur le même thème de la lutte contre toutes les formes d’exclusion”, précise Patrick Bouffety.