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Des félicitations et des recommandations, notamment pour maîtriser la dépense publique et réduire la dette. Tel est le bulletin de santé délivré, jeudi 18 novembre, par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) sur la situation de la France, qui devrait connaître, selon ses évaluations, une croissance plus forte que prévu en 2021, de l’ordre de 6,8 %, au lieu de 6,3 %. En 2022, le produit intérieur brut (PIB) pourrait progresser de 4,2 %, et non de 4 %, comme envisagé en septembre.

Après la récession historique de 8 % en 2020, cette forte reprise a été rendue possible par « les politiques économiques qui ont réagi rapidement et massivement à la crise », indique la note. « Le soutien public pendant la crise [liée au Covid-19] a été impressionnant et très efficace », a admis le secrétaire général de l’OCDE, Mathias Cormann, au cours d’une conférence de presse conduite avec le ministre de l’économie et des finances, Bruno Le Maire. Tellement « impressionnant » – et c’est là que le constat prend une autre tournure – qu’il a conduit à une forte hausse du déficit public et de la dette publique, rappelle l’OCDE, qui s’en inquiète.

A 115,2 % du PIB en 2020 et 2021, la dette publique française s’établit à un niveau « historiquement élevé » ; le déficit budgétaire représente 8 % du PIB et le taux de dépenses publiques est désormais « le plus élevé de l’OCDE », selon les calculs fournis par l’organisation. Un constat d’autant plus inquiétant, d’après l’institution, que « la structure des dépenses [publiques] n’est pas assez tournée vers l’investissement ». En effet, les retraites constituent le premier poste de dépenses publiques, avant les salaires, les dépenses de santé et l’éducation, l’investissement n’occupant que le cinquième rang. « Il est urgent de s’assurer de l’efficacité des dépenses publiques », a lancé M. Cormann à M. Le Maire.  […]

Le Monde

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