Lorsqu’elles candidatent pour un emploi, les personnes d’origine maghrébine, ou dont l’identité laisse penser qu’elles sont d’origine maghrébine, sont davantage victimes de discrimination à l’embauche. Selon une note de l’Institut des politiques publiques (IPP) publiée mercredi 24 novembre, reposant sur un testing récent de grande ampleur, ces personnes subissent même une discrimination à l’embauche « très importante ».
En moyenne, à qualité comparable, ces candidatures ont 31,5 % de chances de moins d’être contactées par les recruteurs que celles portant un prénom et un nom d’origine française, selon cette étude menée sous l’égide du service statistique du ministère du Travail (Dares).
L’enquête repose sur l’envoi de CV fictifs en réponse à plusieurs milliers d’offres d’emploi dans une dizaine de métiers distincts (de commis de cuisine à ingénieur production en passant par contrôleur de gestion). Le succès des candidatures est mesuré à partir des taux de rappel, c’est-à-dire la proportion de candidatures pour lesquelles les employeurs manifestent un intérêt. […]
Les discriminations sont « plus faibles, sans s’effacer, parmi les salariés les plus qualifiés », relève également la note. Ainsi, la discrimination est environ deux fois plus forte dans les métiers peu qualifiés en comparaison de celle observée dans les métiers qualifiés. […]