Centre-ville de Reims, 2 heures du matin, le 29 septembre. Un homme de 40 ans rentre chez lui lorsqu’un cycliste l’aborde rue Chanzy, devant un bar, pour lui proposer du cannabis. Refus du quadragénaire qui reprend sa marche. L’individu fait alors demi-tour et se jette sur lui avec un couteau Opinel. Tombé sur le ventre, le passant a le réflexe de se défendre en agitant les jambes lacérées à dix reprises par l’arme blanche, mais sans qu’aucun des coups ne parvienne à toucher le dos. Alors que l’agresseur s’apprête encore à frapper, les cris d’un témoin provoquent sa fuite tandis que la victime, tout en rampant, réussit à appeler les pompiers (dix jours d’incapacité totale de travail). Du cycliste, seuls sont retrouvés des écouteurs d’oreilles tombés sur le trottoir.
Insultes, crachat et menaces à l’hôpital
Le lendemain 30 septembre, un homme souffrant d’une plaie saignante à la main se présente aux urgences du CHU. Il insulte le personnel, crache sur une infirmière, profère des menaces : « Si vous me faites ch…, je fais comme hier ! Je mets des coups de couteau et c’est fini. » L’individu repart. Alertés, les policiers font le rapprochement avec l’agression de la rue Chanzy. L’identité du patient est celle d’un Algérien de 36 ans, Mohamed Nouasria, qui se révèle être en situation irrégulière sur le territoire français. Son adresse à Reims est celle d’un ami qui l’héberge : il ne s’y trouve plus quand les enquêteurs se présentent. Un autre élément va l’incriminer : l’ADN retrouvé sur les écouteurs est le sien.
[…]En garde à vue, le suspect a menacé de « tuer tout le monde » dès qu’il sortirait
Ses déclarations assez décousues ont également dévié vers des menaces de mort : il a promis de « tuer tout le monde en sortant ». Interrogé sur ces propos lors de sa présentation vendredi en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel, le prévenu n’a pas souhaité en dire davantage mais l’heure n’était cependant pas venue de le juger car un délai a été demandé pour préparer sa défense. Déjà condamné pour des violences en février 2021 dans les Alpes-de-Haute-Provence, et déclaré pénalement responsable par le psychiatre, Mohamed Nouasria a été écroué dans l’attente de son procès renvoyé au 7 décembre.