L’initiative de la Ville de Cologne d’autoriser ses mosquées à diffuser l’appel public à la prière inspire d’autres municipalités outre-Rhin. C’est la cas de Raunheim, petite ville de 11 000 habitants dans la banlieue de Francfort. Depuis le 11 novembre, l’adhan y est autorisé officiellement une fois par semaine tous les vendredis sur décision du conseil municipal qui a approuvé la mesure à presque l’unanimité. « Ainsi, les musulmans, qui constituent le plus grand groupe de population de Raunheim, sont mis sur un pied d’égalité avec les chrétiens », explique le maire Social Démocrate Thomas Jühe.
Selon l’édile, l’appel à la prière est entendu tous les vendredis depuis le printemps 2020. Dans le contexte de la pandémie du Covid-19 et des restrictions de contact associées, les communautés musulmanes de la ville avaient demandé avec succès que cet appel public soit autorisé. Le maire a expliqué que le conseil a décidé d’officialiser cette autorisation, car l’appel n’était que toléré. Thomas Jühe précise que cette initiative ne provoque aucune polémique dans sa ville qui compte deux mosquées. « Elles [les mosquées, ndlr] ont participé à l’organisation de la vaccination contre le covid-19, au don de sang et sont acteurs du dialogue interreligieux », a-t-il vanté.
Raunheim compte une importante communauté musulmane issue de Turquie et du Maroc, estimée à 60% de la population.
« Nous avons 120 nations qui vivent ici – tout aussi harmonieusement qu’à Francfort », explique le chef de la ville : « Bien sûr, la décision inclut également le fait qu’avec plus de 6.000 musulmans, nous en avons environ 1.000 de plus que les chrétiens. »
Des Dômes et des Minerait / BILD