« Pardonnez-moi, Mme la juge, mais, ici, c’est moi qui pose les questions ! » Anne Ihuellou, magistrat instructeur au tribunal judiciaire de Paris, n’a pas passé un moment agréable, mercredi 24 novembre, dans cette salle borgne des sous-sols de l’Assemblée nationale où elle fut soumise à la question durant plus de trois heures. Dans un renversement des rôles que l’on imagine pénible pour elle, cette femme à poigne, carré sévère et lunettes oranges, « comparaissait » devant la commission d’enquête parlementaire « sur les éventuels dysfonctionnements de la justice et de la police dans l’affaire Sarah Halimi », créée en septembre dernier à l’initiative de deux élus : Meyer Habib, député (UDI) de la 8e circonscription des Français établis hors de France (Italie, Grèce, Israël, Chypre…)
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