La petite phrase avait enflammé la polémique dans tout le pays. En septembre 2020, lors de sa conférence de presse de rentrée, le maire EELV de Bordeaux Pierre Hurmic avait déclaré vouloir supprimer le sapin de Noël traditionnellement installé au mois de décembre sur la place Pey-Berland, le qualifiant d'”arbre mort”. Il n’y avait donc rien eu sur la place. Un an plus tard, la mairie de Bordeaux a finalement trouvé la solution. Un sapin trônera bien devant l’Hôtel de ville, mais il ne s’agira pas d’un sapin naturel. La municipalité a passé commande auprès d’un artiste local pour un sapin haut de onze mètres, en verre et en acier.
Pour l’artiste Arnaud Lapierre, le défi est grand. “Il y a forcément une forme de pression, par rapport au regard des passants”, explique-t-il. “On espère que le message va être le bon, que l’appropriation sera bonne, c’est finalement un sapin beaucoup plus riche et phénoménal que l’arbre classique, donc j’espère que les gens vont comprendre ce nouvel objet. Pour la première fois, c’est une oeuvre qui va entrer dans la décoration de Noël.” L’artiste bordelais a déjà réalisé un sapin de verre similaire mais plus petit, exposé pendant un mois l’an dernier au musée d’art moderne de Saint-Pétersbourg, en Russie.