La militante antiraciste donne une tribune au Washington Post dans laquelle elle estime que la nation française n’a pas à se «féliciter de son traitement des personnes de couleur». Une façon de piétiner, une fois encore, l’universalisme.
« Quelle honte ! », « Ne laissez pas cette femme obsédée par la race salir la mémoire de Joséphine Baker », « Un texte vipérin »… Ce n’est là qu’une poignée des commentaires inspirés par la tribune que l’activiste antiraciste et féministe, ou du moins qui se présente comme telle, publie dans le Washington Post.Son titre ? «Ne laissez pas l’histoire inspirante de Joséphine Baker effacer le racisme omniprésent de la France».
(…) Un mythe donc. Dont Joséphine Baker, à en croire Rokhaya Diallo, est en partir responsable. En effet, elle déplore que la grande Résistante que fut la chanteuse « ait toujours exprimé sa gratitude à la France et n’a jamais critiqué son colonialisme ». Cela expliquerait d’ailleurs, poursuit-elle son raisonnement francophobe, qu’Emmanuel Macron ait préféré celle qui disait être au paradis en France (son discours de 1963) plutôt que Gisèle Halimi, impliquée, dit-elle, dans «l’activisme anticolonial en faveur du peuple algérien pendant sa guerre contre la France».
Elle voit même Joséphine Baker à l’origine d’un complot. Oui, d’après celle qui en 2018 à la tribune de l’ONU affirmait que notre pays était plongé dans un racisme d’État, les performances de l’artiste honorée ce mardi 30 novembre, feraient «partie du plan qui a façonné l’image de la femme noire dans l’imagination française». Et d’évoquer pour soutenir son propos qui désigne une sombre machination, la danse avec la jupe banane qui «a été conçu pour dépeindre une vision stéréotypée de l’Afrique qui célébrait indirectement l’objectif colonial et les notions racistes de supériorité blanche ».
Merci à Tara King