Le ballet de Tchaïkovski est jugé raciste pour ses danses orientale et asiatique. Plusieurs institutions britanniques ont choisi de le modifier alors que le Staatsballett de Berlin a décidé de ne pas le programmer cet hiver.
A l’approche des fêtes de Noël, on passe en boucle les mêmes films – Sissi impératrice et Le Père Noël est une ordure entre autres – , on joue les mêmes pièces de théâtre, on danse les mêmes ballets. Casse-Noisette en tête. Sauf au Staatsballett de Berlin, où l’œuvre de Piotr Ilitch Tchaïkovski n’apparaît pas au programme. Et pour cause: la directrice par intérim de l’institution, Christiane Theobald, juge le spectacle raciste.
«Nous devons nous demander si des éléments de l’époque de la création posent problème», a expliqué Theobald, qui considère que production contient des stéréotypes ethniques. À l’acte II du ballet, au «royaume des délices», plusieurs nationalités sont présentées à travers des mets et des chorégraphies typiques: la danse espagnole (le chocolat), la danse arabe (le café), la danse chinoise (le thé) et la danse russe (Trépak). Ce sont la deuxième et la troisième qui sont ainsi mises en cause, la danse arabe représentant notamment un danseur entouré de dames issues de son harem.
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Du côté du Scottish Ballet, il a été décidé, dès le début du mois de novembre, de supprimer les éléments litigieux après qu’un examen a révélé «proliféraient des stéréotypes raciaux» dans certaines scènes. En 2020, l’institution écossaise faisait acte de contrition, considérant que ses cinquante ans d’histoire «incluaient un contenu artistique obsolète et raciste».
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