En septembre 2018, il avait profité d’une permission de sortie pour s’enfuir. Très discret, Joël Soudron n’a pas la cavale tapageuse contrairement à d’autres trafiquants qui ne craignent pas de s’afficher sur les réseaux sociaux pour faire étalage de leur richesse.
Joël Soudron, soupçonné d’être un trafiquant international de cocaïne, est l’homme le plus recherché de France et fait partie de la soixantaine de visages “Most Wanted” d’Europol diffusés partout depuis vendredi. Cet homme de 42 ans, originaire de Guadeloupe, est décrit par les enquêteurs de la Brigade nationale de recherche des fugitifs (BNRF), comme un trafiquant international, “très discret, réfléchi” bénéficiant d’une “surface financière démesurée”.
La police était parvenue à remonter jusqu’à lui en 2011 à la faveur de la découverte au port du Havre de 230 kg de cocaïne en provenance de Guadeloupe. Les enquêteurs avaient ensuite identifié la société expéditrice, dans les locaux de laquelle ils avaient saisi 270 kg de cocaïne et 280.000 euros en liquide.
Joël Soudron a beaucoup investi, selon les enquêteurs, dans l’économie légale en Afrique francophone pour blanchir l’argent du trafic, voyageant sans cesse entre différents pays et la Guadeloupe. (…)
Deux autres Français recherchés
(…) Deux autres fugitifs français figurent dans cette liste de l’agence européenne de police. Le premier, Karim Ouali, est un ancien contrôleur aérien recherché pour le meurtre sauvage à coups de hache de l’un de ses collègues en 2011 à l’aéroport de Bâle-Mulhouse. Il a récemment été localisé à Hong-Kong, où les autorités restent sourdes aux demandes de la justice française. Le second, Farouk Hachi, alias “Moustique”, a été condamné par contumace à 20 ans de prison en 2009 pour plusieurs braquages de banque et pourrait se trouver entre la Belgique, les Pays-Bas et le nord de la France.