Quinze élus LR, membres de la majorité du maire de Nice Christian Estrosi, de la métropole ou du département des Alpes-Maritimes, ont annoncé lundi 6 décembre leur départ, «avant de se déshonorer», du parti «Les Républicains» dont ils contestent l’évolution sous l’influence d’Éric Ciotti. Les partants expliquent que la candidate des Républicains à la présidentielle «est prise en otage par la zémmourisation imposée par Éric Ciotti». Le maire de Nice et président de la métropole niçoise, Christian Estrosi, avait ouvert la voie le 6 mai en claquant la porte de LR en appelant à une clarification sur la position vis-à-vis du Rassemblement national.
Parmi les partants figurent Anthony Borré, premier adjoint au maire de Nice, et plusieurs adjoints ainsi que Pierre-Paul Leonelli, vice-président de la Métropole Nice-Côte-d’Azur et élu régional. Joseph Segura, maire de Saint-Laurent-du-Var et conseiller départemental et son premier adjoint, Thomas Berettoni, également conseiller régional, ont aussi annoncé leur départ. Près de 250 adhérents LR niçois ont également annoncé quitter le parti. […]
«Parce que nous sommes attachés aux valeurs gaullistes qui font que l’élection présidentielle est un moment de vérité et de rassemblement. Parce que nous n’avons jamais hésité à faire barrage à l’extrême droite quand l’occasion s’est présentée alors que certains pactisent ouvertement avec elle. Parce qu’il est inconcevable d’avoir le moindre mot de soutien en faveur d’Eric Zemmour et d’appeler à voter pour lui», ont indiqué les élus niçois pour justifier leur départ. «Parce que certains qui n’ont plus de Républicains que le nom, ont définitivement tourné le dos à leur histoire politique et à nos valeurs. Parce qu’en réalité, c’est notre parti qui nous a quittés depuis qu’il est dirigé par une faction. Parce que nous sommes de la droite républicaine et que parfois la fidélité c’est de s’en aller avant de se déshonorer», ont-ils ajouté.