Les faits sont survenus peu après 18 h, lundi 6 décembre, alors que deux individus avaient pris la fuite après avoir été repérés dans l’enceinte de l’établissement. Une cellule d’écoute a été déployée par les services de l’Education nationale, et les cours suspendus pour l’après-midi ce mardi 7 décembre, afin que l’ensemble des personnels de l’établissement puissent “se concerter”.
Lundi 6 décembre, c’est dans un collège Jules-Verne désert – ou presque, puisque des conseils de classe se tenaient dans des salles isolées -, que des agents d’entretien ont distingué deux silhouettes dans l’établissement. Une présence forcément anormale à 18 h 20, qui a mené les personnels à tenter de se rapprocher des individus. “Les deux personnes ont pris la fuite. Les agents ont vu l’un d’eux quitter l’établissement, et ont perdu de vue l’autre, précisait ce mardi 7 décembre le principal Frédéric Albarel. Et alors qu’ils revenaient vers l’accueil de l’établissement, ils ont entendu une détonation et aperçu une flammèche blanche.” Sur le parking du collège, un véhicule est en feu : “Celui qui était stationné le plus près du portail du collège”, précise le principal : “Ils ont à nouveau vu deux personnes prendre la fuite.” Munis d’un extincteur, les agents tenteront alors de maîtriser l’incendie, avant que les pompiers et la police ne rallient les lieux.
[…]Alors qu’une plainte a été déposée et que des réunions prévues en soirée ont fait l’objet d’un report, des patrouilles de police seront systématisées “en début de matinée et en soirée” aux abords de l’établissement, jusqu’aux vacances scolaires, confirmait le directeur départemental de la sécurité publique Laurent Coindreau. Restent les inconnues sur les motivations des auteurs : “On s’est évidemment posé des questions, notamment en raison de la fonction du propriétaire de la voiture, le conseiller principal d’éducation, qui est en contact direct et fréquent avec les familles, précisait Frédéric Albarel. Mais aucun fait ne nous est revenu. On se sent agressé comme institution, mais il n’y a rien aujourd’hui qui nous met en conflit avec notre environnement. Le collège a vocation d’essayer d’apporter quelque chose de positif. On envisage cet acte comme quelque chose d’isolé, mais on est déstabilisé, face à cet acte grave et agressif.”
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