17/12/2021
TRIBUNE. À Bagnolet, un collectif de citoyens de gauche refuse la création d’un lieu d’« écologie populaire », porté par des militants décoloniaux.
Le 8 novembre dernier, nous, le collectif Citoyen Bagnolet, avons adressé une lettre ouverte à nos élus pour dénoncer l’installation dans des locaux publics de Front de mères, une entité politique indigéniste et racialiste dont le texte fondateur n’est autre qu’une déclaration de guerre envers les enseignants et, plus largement, nos institutions républicaines.
La Maison de l’écologie populaire-Verdragon de Bagnolet n’est que le cheval de Troie d’un agenda politique indigéniste, qui instrumentalise la cause écologique. Ce projet est porté par Front de mères, une structure cofondée par Fatima Ouassak qui s’est déjà illustrée par l’idéologie délétère qu’elle diffuse au cœur de nos quartiers populaires. Sa fondatrice n’a jamais été une militante écologiste, pas plus que ses principaux soutiens dans la majorité municipale qui s’appliquent à torpiller le seul véritable projet d’écologie populaire, social et culturel, La Bergerie des Malassis, qui rayonne depuis plus d’une décennie au cœur de notre ville.
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08/12/2021
Dans cette commune de Seine-Saint-Denis de 36.000 habitants, la polémique enfle autour du soutien apporté par la municipalité à une association indigéniste. Un territoire miné par l’idéologie communautariste et racialiste.
Ce modeste appartement c’est son petit nid. Elle l’assure, elle ne le quittera pour rien au monde. Cette ville de banlieue parisienne, à 6 kilomètres à vol d’oiseau de Notre-Dame, elle y a grandi, elle y travaille et refuse de partir.
Pourtant, quand Corinne (son prénom a été changé à sa demande) raconte Bagnolet, la description se décline avec des mots au vitriol. «Bagnolet est la ville la plus endettée de France, le taux de pauvreté concerne près de 30% de la population. Depuis des mois, une enquête financière est en cours sur des soupçons d’emploi fictif au sein de la mairie. Un proche du maire a récemment été condamné pour des faits de corruption dans l’attribution de logements sociaux. Et pour finir d’achever le tableau, notre ville après une campagne sanglante, est passée entre les mains de politiques acoquinés avec des communautaristes et indigénistes. Franchement, cette commune, déjà bien mal en point, n’avait pas besoin de ça !… Le naufrage est sans fin.»
Le constat de cette Bagnoletaise est amer. Sa colère est vive et ses mots sont durs. «Un petit groupe d’indigénistes est désormais aux manettes de la mairie et s’en donne à cœur joie, soupire-t-elle. Ces individus ont décidé d’en faire leur petit laboratoire à ciel ouvert du racialisme et du communautarisme. Cette conquête de leur idéologie toxique a été rendue possible par la main tendue du maire socialiste Tony Di Martino. Bagnolet est dorénavant une véritable baronnie islamo-indigéniste, un terrain sur lequel ils imposent leurs propres règles du jeu.»