Le premier ministre, Christophe Joseph-Marie Dabiré, a remis sa démission après plusieurs jours de manifestations dans le pays. La population dénonçait l’incapacité des autorités à lutter contre le djihadisme.
Christophe Joseph-Marie Dabiré, premier ministre du Burkina, a remis mercredi une lettre de démission au président, Roch Marc Christian Kaboré, qui l’a acceptée. « Il est mis fin aux fonctions de premier ministre de M. Dabiré », a déclaré sur la télévision publique le secrétaire général du gouvernement, Stéphane Wenceslas Sanou, lisant un décret présidentiel.
La démission du premier ministre entraîne automatiquement celle du gouvernement, selon la loi burkinabée. Conformément aux textes, « les membres du gouvernement sortant assurent l’expédition des affaires courantes des départements ministériels jusqu’à la formation d’un nouveau gouvernement », a précisé M. Sanou.
[…]Des attentats de plus en plus fréquents
Le Burkina Faso est pris depuis 2015 dans une spirale de violences attribuées à des groupes armés djihadistes, affiliés à Al-Qaida et à l’organisation Etat islamique. Les attaques, qui visent civils et militaires, sont de plus en plus fréquentes et en grande majorité concentrées dans le nord et l’est du pays. Elles ont fait environ 2 000 morts et 1,4 million de déplacés.
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