09/12/2021
L’un des suspects interpellés dans le cadre d’un projet d’attaque visant les fêtes de fin d’année avait déjà été condamné pour terrorisme. Les faits remontent à 2015 selon les informations de RTL et celles du Centre d’Analyse du terrorisme. Il s’agirait du premier jihadiste “sortant”, c’est-à-dire sorti de prison, à récidiver depuis début 2014 et le début de la vague d’attentats liée aux filières syro-irakienne.
En 2015, le jeune homme âgé de 17 ans avait activement participé à un groupe de discussion sur l’application Télégram animé par Ines Madani, une française qui incitait aux départs en Syrie et à commettre des attentats en France, et qui tentera ensuite de faire exploser une voiture près de Notre-Dame. Le suspect avait alors lui-même déjà évoqué une attaque au couteau, selon l’enquête.
Interpellé, il est condamné à quatre ans de prison, dont 18 mois ferme. Libéré en 2019, il était depuis sous le régime du sursis probatoire avec obligation de pointage au commissariat, suivi psychologique et obligation de travail. Obligations qu’il respectait selon une source judiciaire contactée par RTL.
[…]08/12/2021
Selon nos informations, deux hommes âgés de 23 ans ont été interpellés le lundi 29 novembre au matin à Meaux (Seine-et-Marne) et au Pecq (Yvelines) par les policiers de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) dans le cadre d’une enquête préliminaire ouverte quelques jours plus tôt par le parquet national antiterroriste (Pnat). Ils ont été mis en examen le 3 décembre pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle » et placés en détention provisoire.
[…]Assassiner au hasard des « mécréants »
Devant les policiers, l’un des deux suspects passe aux aveux. Il reconnaît que le duo envisageait de passer à l’acte durant les périodes de fêtes et indique que son complice présumé, qu’il décrit comme étant le plus motivé de l’équipe et le plus sûr de lui, avait suggéré d’utiliser des couteaux pour assassiner au hasard des « mécréants », donc des passants sans distinction. Plusieurs lieux fréquentés avaient été évoqués comme cibles : des centres commerciaux, dont l’un connu en banlieue parisienne, des universités ou des rues bondées. Les deux terroristes présumés souhaitaient ensuite être glorifiés en « martyr », c’est-à-dire être abattus par les forces de l’ordre appelées en intervention.
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