Le 19 février 2020 était un mercredi. Deux étudiantes de 20 ans ne sont pas prêtes à oublier cette date où elles ont été victimes d’un agresseur armé d’un couteau.
À Bordeaux tout d’abord, en pleine nuit, rue Peyronnet, entre les quais et le secteur de la gare Saint-Jean-Jean. Il est 3 h 40 du matin quand une jeune femme entend quelqu’un pousser la porte de son domicile. Elle pense qu’il s’agit d’un visiteur qui s’est égaré mais elle se trouve face à un jeune homme qui brandit une lame et se montre menaçant. Il demande où sont ses bijoux et de l’argent. Il pointe le couteau sous la gorge de l’étudiante qui sentira la froideur de l’acier. Le visiteur se fait accompagner jusqu’à la salle de bains où il s’empare de bijoux avant de voler un ordinateur portable […] […] en fin de matinée, c’est au Haillan, rue Charles-Baudelaire que le même individu récidive dans des conditions identiques. […]
Au cours de la même période, il sera arrêté par les gendarmes de la brigade des recherches d’Arcachon et condamné à 18 mois de prison ferme. Mais […] rien ne permet de rapprocher les trois affaires dans l’immédiat.
On apprendra bien plus tard qu’il utilise huit identités différentes. Ismail Oufli, 22 ans, est un Marocain arrivé à Paris avec des Mineurs non accompagnés (MNA) et est ensuite descendu dans la région bordelaise. Son ADN laissé sur un mégot de cigarettes est désormais dans le fichier national, ce qui a permis de le confondre pour les agressions de Bordeaux et du Haillan où les victimes l’ont formellement reconnu. Déféré dans le cadre d’une comparution immédiate, il a donc écopé de 3 ans ferme.
L’article complet sur SudOuest
