Selon les informations d’Europe 1, les contrôles de police se sont multipliés ces derniers jours sur les trains en provenance de Zurich, après que le 1er décembre, 41 clandestins afghans ont été interpellés en gare de Lyon. Un phénomène qualifié d’atypique par la police aux frontières, qui démontre la stratégie de contournement des réseaux de passeurs.
C’est l’illustration de l’agilité des réseaux de passeurs qui s’adaptent constamment à la présence policière pour trouver de nouvelles routes. Parmi elles, celle insoupçonnée de la Suisse. Et notamment son TGV Lyria Zurich-Paris, qui effectue quatre liaisons par jour. “Depuis fin août-début septembre 2021, dans le cadre du suivi des flux migratoires à la frontière franco-germano-suisse, un nouveau phénomène, totalement atypique sur ce secteur géographique, [est] apparu“, rapporte la direction centrale de la police aux frontières dans un document interne que nous avons consulté.
“Les migrants cherchent à pénétrer sur le territoire français au niveau de la frontière franco-suisse, notamment au niveau du département du Haut-Rhin, utilisant les grandes lignes ferroviaires comme les TGV Lyria Zurich-Paris, voyageant par groupes d’une dizaine à une vingtaine d’individus, mineurs et adultes, sans document“, poursuit cette note. Le chemin est désormais bien retracé par les policiers.
Selon nos informations, ces migrants qui sont quasi-exclusivement de nationalité afghane, rejoignent la Suisse au niveau du poste frontalier austro-suisse de Buchs, près du Liechtenstein, après être passés par l’Autriche. Les Suisses ont ainsi rapporté aux autorités françaises que “plus de 150 migrants étaient interceptés chaque semaine, les majeurs étant réadmis en Autriche et les mineurs placés en foyers pour leur protection“.