Le premier centre d’accueil pour demandeurs d’asile LGBTQIA + s’est ouvert en Belgique. Ils sont bien souvent victimes d’homophobie ou de transphobie dans leur pays d’origine, mais l’arrivée de ces demandeurs d’asile dans notre pays n’est pas forcément synonyme de répit. En effet, ils peuvent aussi souffrir de discriminations et parfois de violences graves dans les centres d’accueil.
Qais est un jeune Jordanien de 25 ans. L’an dernier, il profite de son Erasmus en Belgique pour demander l’asile et éviter ainsi les persécutions dans son pays d’origine, où l’homosexualité est très mal acceptée. Mais une fois dans un centre pour réfugiés, d’autres ennuis ont commencé : “L’assistante sociale m’a conseillé de cacher mes sentiments parce qu’elle sait très bien que l’endroit est homophobe. Quand j’étais dans mon pays je m’étais déjà caché pendant toute ma vie. Et dès que je suis venu ici, je pensais que je serais libre, que je serais moi-même. Mais j’ai senti que de nouveau, comme dans mon pays, je devais me cacher”.
[…]Pour éviter ces violences, le premier centre d’accueil pour demandeurs d’asile LGBTQI vient d’ouvrir ses portes en Région bruxelloise. Il y a 14 places, à terme, au total. Même si pour son gestionnaire, Dimitri Verdonck, c’est clairement insuffisant par rapport à la demande : “Les besoins sont immenses. On n’a pas de quoi tenir plus de six mois : on a besoin de financement public-privé”.
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