TRIBUNE. Le désormais candidat à l’élection présidentielle se montre très critique vis-à-vis du projet de reconstruction de la cathédrale parisienne.
Amoureux de la splendeur de notre civilisation, je ne peux rester silencieux face à cette effroyable entreprise visant à dénaturer l’édifice le plus visité au monde, centre de gravité de la chrétienté française et symbole de notre Nation.
Le lendemain matin de l’incendie, qu’aurait dû décider Emmanuel Macron ? Faire reconstruire à l’identique la cathédrale, à l’intérieur comme à l’extérieur, et laisser les services des Monuments historiques accomplir leur noble mission. Au lieu de quoi, mû par un orgueil follement déplacé, il a lancé un concours pour moderniser la cathédrale, et a créé une structure opaque dirigée par un général, usine à gaz dispendieuse, destinée à satisfaire ses caprices.
(…) Mais depuis quand la modernité consiste-t-elle à défigurer un chef-d’œuvre inouï pour le remplacer par un fantasme imbécile ?
Deux ans après l’incendie, notre cathédrale continue de périr, emportée par les flammes du politiquement correct. « Espaces émotionnels », « chapelle écologique », « parcours initiatiques », « peinture abstraite » : dans une fournaise d’abstractions imbéciles et kitsch, les démons du wokisme s’acharnent sur le trésor le plus émouvant de Paris.