Plus il y a de poubelles plus il y a de détritus. Ce n’est pas le besoin qui crée l’objet mais l’inverse. Supprimons nombre de réceptacles à déchets pour espérer une meilleure hygiène publique.
Paris est sale, Paris est crade, Paris se meurt – on connaît la chanson. Il paraît que la propreté vient en tête des sujets préférés des Parisiens, qu’elle détermine leurs intentions de vote : je me dévoue pour nettoyer à mon tour les écuries d’Augias de l’actualité. Loin de moi l’idée de négliger un problème de cette amplitude (j’habite à Marx-Dormoy, un quartier qui peaufine sa saleté avec une constance inaltérable), mais je n’ai pas remarqué que le Jardin des plantes ni la rue du Louvre étaient particulièrement sales. La saleté est assez bien répartie selon les quartiers riches ou pauvres, et les râleries de la rive gauche ont un air de mauvaise foi. […]