La veille, invité du Grand Jury RTL – Le Figaro – et LCI, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin avait signifié la rupture du dialogue entre le Conseil français du culte musulman et l’Etat. Le président du CFCM lui a sèchement répondu ce lundi par voie de communiqué.
Le président du Conseil français du culte musulman (CFCM) Mohamed Moussaoui a dénoncé lundi une déclaration de Gérald Darmanin sur la “mort” de cette instance, la jugeant “inacceptable” et “pas justifiée“, dans un communiqué.
“Aujourd’hui le CFCM, c’est à dire la représentation de l’islam consulaire – les Marocains, les Algériens – est morte. Le CFCM, pour les pouvoirs publics, pour la République française, n’existe plus, n’est plus l’interlocuteur de la République“, a déclaré dimanche le ministre de l’Intérieur, invité dimanche de l’émission Le grand jury (RTL-LCI-Le Figaro).
“Cette déclaration n’est pas acceptable ni sur la forme ni sur le fond“‘, répond Mohamed Moussaoui. “Des propos de cette gravité ne peuvent être tenus par un ministre de la République dans un langage approximatif, au détour d’une réponse à une question d’un journaliste“, selon lui.
Car, d’après lui, “la rupture unilatérale du dialogue entre les pouvoirs publics et l’instance représentative du culte musulman n’a jamais été signifiée au CFCM“.
Et de faire valoir que “le CFCM est toujours le représentant du culte musulman devant différentes commissions nationales et européennes et auprès des autres cultes” et qu’il “continue de désigner les aumôniers et de saisir les pouvoirs publics sur différentes questions liées au culte.” “Il représente le culte musulman dans toutes les cérémonies officielles“. […]