Ce samedi, un quatrième réacteur nucléaire sera mis à l’arrêt après l’apparition de fissures sur trois autres de même génération. Résultat : la France va devoir acheter de l’électricité auprès de l’Allemagne ou de la Russie.
Cela sonne au mieux comme un avertissement. Ce vendredi, au cours d’une réunion, Barbara Pompili, la ministre de la Transition écologique, a demandé à Jean-Bernard Lévy, le PDG d’EDF, de prendre des mesures pour améliorer la sécurité de l’approvisionnement en électricité du pays. Deux jours auparavant, le groupe avait annoncé sa décision de stopper les deux réacteurs nucléaires de la centrale de Chooz B, dans les Ardennes. Le numéro 2, dès jeudi, le numéro 1 ce samedi. Des mesures prises pour les mêmes raisons que ce qui avait conduit l’énergéticien à interrompre il y a quelques semaines les deux réacteurs de Civaux (Vienne) : des signes de vieillissement prématurés, observés sur des circuits servant à refroidir les cœurs en cas d’accident.