Avec la disparition de Laurent Bouvet, annoncée par sa femme sur Facebook, c’est une partie de la mauvaise conscience de la gauche qui s’évapore. Politologue, fondateur du Printemps républicain et auteur de nombreux ouvrages sur l’identité et l’insécurité culturelle, Laurent Bouvet s’est éteint à Paris ce samedi à l’âge de 53 ans.
Bien qu’atteint par une maladie dégénérative, il trouvait encore les forces de publier en juillet 2020 Le Péril identitaire (Éditions de l’Observatoire), un essai testament, dans lequel il tentait, une dernière fois, de mettre la gauche en garde contre la lente dérive identitaire dont elle fait l’objet depuis plusieurs années. « Si l’on désire résister à la pression de ce monde individualiste devenu identitaire, il faut avoir des principes solides auxquels on ne déroge pas. En France, ça s’appelle la République. Le républicanisme à la française constitue une proposition politique capable de limiter les effets délétères de l’individualisme libéral et les inégalités sociales », répétait-il pour expliquer l’ancrage à gauche de son engagement républicain.
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