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« Les charlatans du “c’était mieux avant” cherchent à accréditer le mythe d’un pays heureux avant l’arrivée des migrants musulmans »

Chronique. « C’était mieux avant ». Vraiment ? Des mineurs mouraient de silicose, des femmes succombaient entre les mains de « faiseuses d’ange », on enfermait des malades mentaux, le journal télévisé était conçu au ministère de l’information et les usines crachaient fumées et déchets sans émouvoir personne. Les baby-boomers le savent parfaitement : la croissance flamboyante des « trente glorieuses » masquait des réalités que personne n’accepterait aujourd’hui. Qui peut être nostalgique d’un temps où les enfants d’ouvriers n’entraient pas en classe de 6e ? Où la soumission des femmes était la règle ? Où les immigrés s’entassaient dans des bidonvilles ? Où le téléphone était un luxe et où les accidents de la route tuaient chaque année l’équivalent d’une petite ville ? Voire du temps où chaque jeune Français passait les plus belles années de sa vie à faire la guerre en Algérie ?

Et pourtant, le « c’était mieux avant » s’annonce comme l’une des ritournelles de la campagne présidentielle 2022. Pour les candidats qui prétendent « sauver la France », marteler que le pays est au fond de l’abîme est un impératif. Ils pensent pouvoir exploiter le « déclinisme » affiché par deux Français sur trois dans les sondages. Après tout, l’élection de Donald Trump ou le choix du Brexit par les Britanniques résultent largement de discours promettant le retour à un prétendu Age d’or. (…)

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