Dans les rues de Mamoudzou, certains habitants se disent attirés par les idées de la candidate RN en raison de la situation migratoire et sécuritaire.
Sur la place qui jouxte l’embarcadère des barges qui relient Grande-Terre à Petite-Terre, les affiches de Marine Le Pen ont déjà été recouvertes par celles d’Emmanuel Macron. Mais au lendemain de la réunion publique que la candidate RN a tenue ici, à Mamoudzou, son passage dans l’île durant trois jours est encore bien présent dans la tête des habitants rencontrés au hasard des rues. « C’est important qu’elle soit venue, on ne vit plus ici », témoigne Abdoubakar, une Mahoraise de 50 ans, ceinte de son salouva traditionnel.
Comme la quasi-totalité des interlocuteurs rencontrés par Marine Le Pen lors de son séjour, elle pointe du doigt « les étrangers » qui engendrent « beaucoup de violence » et ont, assure-t-elle, pris « le pouvoir » dans l’île. « À l’époque de ma mère, on était pauvres. On n’avait même pas d’habits. Mais on n’est jamais allés chez eux ! » dit-elle. « Eux » : comprendre les Comoriens qui viennent en kwassa-kwassa de l’île voisine d’Anjouan.