“L’idée de ce film est de sensibiliser les gens. Je veux que le spectateur, en le voyant, pleure et se dise qu’il est capable de mener un combat antiraciste”, a confié le réalisateur à l’AFP
[…]“Mon personnage est une femme noire qui, au début, n’a pas envie de parler de racisme, veut se donner le droit de vivre, mais a dû plonger” tête baissée dans ces problèmes, explique Tais Araujo.
Et pour cause : le “décret présidentiel” en question dans le film oblige toutes les persones noires, ou plutôt “à la mélanine accentuée”, comme les désigne le gouvernement, à se rendre aux autorités pour être déportées en Afrique.
Certains représentants de ce gouvernement fictif ressemblent à s’y méprendre à des membres de l’administration Bolsonaro, et le film regorge de références aux préjugés racistes qui sont légion au Brésil, dernier pays d’Amérique à avoir aboli l’esclavage, en 1888.[…]
Ce film n’est sorti en salle que le mois dernier, après avoir vu ses demandes rejetées par l’Ancine à deux reprises en 2019.
En juillet de cette même année, le président Bolsonaro avait déjà fait savoir qu’il souhaitait “filtrer” les productions du cinéma brésilien. […]