Selon l’Autorité de la qualité de service dans les transports, elles sont de plus en plus nombreuses à y renoncer.
L’égalité hommes femmes est loin d’être gagnée dans les transports en commun. C’est ce que relève une étude menée par l’Autorité de la qualité de service dans les transports (AQST), une structure qui dépend du ministère de la Transition écologique. En s’intéressant aux agressions dans les transports en commun en Île-de-France, l’enquête s’est penchée sur les conséquences du sentiment d’insécurité – éprouvé par 51 % des femmes – sur leurs habitudes de déplacement dans ces transports collectifs.
Si l’on présume que la peur les dissuade de les utiliser à certaines heures, l’AQST met des chiffres sur cette réalité. «On a voulu objectiver ce que l’on a coutume d’entendre. Or, avec cette étude, on se rend compte que le renoncement au train, au métro notamment, n’a rien d’anecdotique mais que c’est même très fréquent», explique Alain Sauvant, directeur de l’AQST. Pour ce faire, l’autorité a réalisé 300 comptages en Île-de-France, tous menés en 2019 peu avant la crise sanitaire, soit 22.000 personnes…