«L’Europe sans racines ne peut qu’accoucher d’une Europe sans valeurs», écrit Valérie Pécresse dans une tribune publiée ce jeudi 23 décembre dans Le Figaro. La candidate LR à l’élection présidentielle de 2022 dénonce la volonté de certains de vouloir «congédier Noël». Nier les racines chrétiennes de l’Europe s’apparente à une forme de «folie déconstructrice» selon elle.
Pour étayer ses propos, Valérie Pécresse s’appuie sur la publication d’un guide écrit sous l’autorité de la commissaire européenne à l’Égalité, Helena Dalli, qui enjoint, selon elle, «aux institutions européennes de ne plus faire mention des fêtes de Noël dans les documents officiels».
«’Celui qui n’ose pas s’attaquer à ce qui est mauvais sait mal défendre ce qui est beau.’ Ces mots de Robert Schuman, la France, qui s’apprête à prendre la présidence de l’Union européenne, devrait les faire siens. Car si Emmanuel Macron veut véritablement défendre le bel idéal européen, il lui faut d’abord s’attaquer à cette passion mauvaise de la déconstruction. Dernier exemple en date: la publication d’un guide écrit sous l’autorité de la commissaire européenne à l’Égalité, Helena Dalli, enjoignant notamment aux institutions européennes de ne plus faire mention des fêtes de Noël dans les documents officiels. Ainsi Noël ne serait pas ‘inclusif’. Cette ineptie a suscité une large et légitime indignation. Elle est aussi la mienne.» […]
«Reconnaître les racines chrétiennes de l’Europe, ce n’est pas trahir la cause de l’humanité, mais la servir», écrit-elle encore, craignant qu’une «Europe sans valeurs» soit ainsi «ouverte à tous les nihilismes, offerte à tous les fondamentalismes, à commencer par le fondamentalisme islamiste».
Dans le viseur de la présidente de la Région Ile-de-France ? Les maires qui refusent de mettre des sapins de Noël mais aussi les déboulonneurs de statues, mais aussi les wokistes, indigénistes et idéologues verts, devenus, selon elle,«les nouveaux artisans de cette vaste entreprise de culpabilisation des Français».
Face à ce constat, la candidate LR entend mettre fin à la «cancel culture». «Je veux être la présidente d’une fierté française restaurée», fait-elle savoir, souhaitant transmettre, notamment à l’école, «un récit national positif, servant l’appartenance plutôt que la repentance». «Car la fierté française est la condition indispensable au rassemblement et au redressement de notre pays», conclut Valérie Pécresse, dans cette tribune, où elle assure que pour «redonner force à la France, il nous faut restaurer la fierté française». L’objectif qu’elle se fixe donc, si elle est élue.