“Être en situation irrégulière n’est pas un frein à l’hébergement”, assure le patron de l’Ofii
Selon Didier Leschi, le directeur général de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (Ofii), tous les exilés, quel que soit leur statut administratif, peuvent bénéficier d’un hébergement dans les centres d’accueil du nord de la France. Beaucoup de migrants en situation irrégulière refusent généralement de s’y rendre, de peur d’être repérés et expulsés.
InfoMigrants : Des mises à l’abri sont-elles proposées systématiquement aux migrants lors des évacuations de camps à Calais ?
Didier Leschi : “Oui, des mises à l’abri sont systématiquement proposées deux fois par jour, le matin et en début d’après-midi, via des systèmes de navettes rue des Huttes.
Avant, des cars étaient présents lors des démantèlements pour orienter les migrants vers les hébergements mais les associations ont introduit une procédure judiciaire pour contester cette pratique.
D’autre part, tous les migrants à Calais n’acceptent pas d’être mis à l’abri. Le taux de refus est de deux personnes sur trois.”
IM : Les associations rétorquent que les hébergements sont loin de Calais, ce qui explique en partie pourquoi les migrants ne veulent pas y aller.
DL : “La volonté de l’État est de ne pas laisser Calais aux mains des passeurs. Ce n’est pas la vocation de l’État de faciliter le travail des trafiquants. Les autorités proposent donc des hébergements loin de la côte.”
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