L’année 2021 se termine comme elle avait commencé : avec un afflux incessant de migrants algériens vers les côtes espagnoles. Selon les chiffres collectés par Francisco José Clemente Martín, l’un des lanceurs d’alerte les plus actifs et membre du Centre international pour l’identification des migrants disparus (CIPIMD) et dont le siège est situé à Malaga en Espagne, plus de 660 personnes, interceptées entre Motril-Almeria-Cartagena-Alicante et les îles Baléares, sont arrivées sur les côtes espagnoles ces cinq derniers jours. En tout et pour tout, plus de 50 bateaux ont été interceptés ou sauvés.
Pour les neufs premiers mois de 2021, 14 000 Algériens auraient rejoint les côtes espagnoles. (source)
Les Algériens constituent, selon ses statistiques, la majorité – à hauteur de 80% – des migrants. Les 20% restants seraient marocains, subsahariens et autres nationalités. Parmi ces «brûleurs de frontières» (“harragas”), de plus en plus de femmes et d’enfants : on relève ainsi, ces cinq derniers jours, selon la même source, plus de 20 femmes et 11 enfants de moins de 16 ans qui ont tenté de braver les dangers afin d’atteindre les côtes espagnoles.